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L'œuvre de Geoffroy et le contenu du manuscrit de Vendôme

Geoffroy de Vendôme a laissé une œuvre écrite importante : près de deux cents lettres, une vingtaine de sermons, petits traités, prières, hymnes et un commentaire des Psaumes.

Quatre manuscrits principaux, tous du XIIe siècle et originaires du scriptorium de Vendôme, nous les ont conservés. Le manuscrit du Vatican, exécuté en 1119, contient lettres, sermons et traités, presque toujours dans l'ordre chronologique de leur rédaction. Achevé entre 1129 et 1132, le manuscrit du Mans comprend les mêmes œuvres, classées méthodiquement, puis les nouvelles pièces au fil de leur production. De même époque, le manuscrit de Vendôme sélectionne les écrits à plus forte valeur doctrinale. Le manuscrit de Florence copie vers 1119-1120 la première partie du manuscrit du Mans, alors inachevé. Ajoutons le seul manuscrit parisien qui transmet le commentaire des Psaumes.

En 1610, le jésuite Jacques Sirmond a proposé une première édition de l'œuvre de Geoffroy, à partir des manuscrits du Mans et de Vendôme. G. Giordanengo, reprenant l'ensemble des témoins, a donné en 1996 une édition qui fait autorité, publiée avec traduction française dans la collection Sources d'histoire médiévale de l'IRHT. Le commentaire des Psaumes reste encore inédit.

Dans le manuscrit de Vendôme, à deux invectives contre le pécheur et à une lamentation du pécheur lui-même succèdent un traité sur le corps et le sang du Christ, deux mémoires sur les dispenses et sur l'Église adressés à Calixte II, un traité contre les investitures laïques et un autre sur les rapports entre évêques et abbés, une longue lettre sur le tabernacle, trois sermons sur la Nativité, un sur la Résurrection, un sur les fêtes de la Vierge, une prière versifiée à Marie, un sermon sur saint Benoît, un autre sur la Madeleine, un traité et une lettre sur la discipline monastique, un hymne à Madeleine, deux lettres à Yves évêque de Chartres, une à Eudes abbé de Marmoutier, un très bref traité sur la charge pastorale, un sermon sur la Nativité et un autre sur la Purification de la Vierge, une lettre à Ulger évêque d'Angers, un sermon sur l'Ascension, deux sur les sacrements, un sur le bon larron, une lettre (incomplète) à Pascal II, la lettre (acéphale) à Robert d'Arbrissel, enfin deux lettres à Honorius II.

Traitant, souvent au gré des grandes fêtes liturgiques, questions théologiques, dogmatiques, sacramentelles, morales, Geoffroy s'applique surtout, dans cette sélection de trente-cinq pièces qu'il a lui-même opérée à l'intérieur de son œuvre, à élucider tous les rapports d'autorité entre société laïque et Église et, plus encore, au sein de l'institution ecclésiale. Soucieux des droits du Saint Siège contre les puissances séculières, il l'est davantage des droits de l'abbé, tant sur ses moines que face aux évêques. La lettre à Robert, réprimande fraternelle, s'inscrit dans cette réflexion sur la discipline monastique.

 

 



 Notice du CGM contenant tous les incipit des textes du recueil
 
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