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La lettre de Geoffroy de Vendôme
à Robert d'Arbrissel

La lettre de Geoffroy à Robert figure sur trois pages aux f. 95r-96r du manuscrit de Vendôme. La première ligne du f. 95r (tibi videris…) ne correspond cependant pas au début du texte, qui devait donc commencer sur un feuillet précédent, aujourd'hui manquant. En revanche, la dernière ligne du f. 96r livre les premiers mots de la lettre suivante, adressée à Honorius II.

La missive complète destinée à Robert emplit un feuillet et demi dans le manuscrit du Mans ; elle est également présente dans les manuscrits du Vatican et de Florence. Dans l'édition de Geneviève Giordanengo, où le texte court au total sur 57 lignes, le début du f. 95r du manuscrit de Vendôme correspond à la ligne 16. Il est logique de penser que, dans le manuscrit de Vendôme, la lettre complète commençait vers le haut du verso du feuillet précédent. Elle devait donc, à l'origine, y occuper environ quatre pages, soit une de plus qu'aujourd'hui.

Le texte de la lettre adressée à Pascal II, qui précède celle destinée à Robert dans le manuscrit de Vendôme, s'interrompt brutalement en bas du f. 94v (… veraciter agnoscitur) : soixante-quatorze lignes de l'édition lui font défaut, ce qui correspond à la valeur de deux feuillets et demi. Avec le début de la lettre de Robert, ce sont donc bien trois feuillets qui manquent.

Le cahier contenant ces deux pièces est aujourd'hui constitué de deux bifeuillets et, au centre, d'un feuillet auquel ne fait plus face qu'un talon grossièrement coupé. Il faut imaginer qu'à l'origine, ce cahier était un quaternion, dont le bifeuillet médian a été arraché et le suivant amputé de sa moitié gauche.

Dans la marge inférieure du f. 94v, une main du XVIIe siècle (Dom Rivet ?) a noté en latin qu'une longue lacune affecte la lettre à Pascal II et que fait également défaut le début de l'épître à Robert. Suit de la même main, au bas du f. 94v et sur les marges supérieure, externe et inférieure du f. 95r, le commencement du texte de la lettre, très certainement copié d'après l'édition Sirmond de 1610.

L'édition de Geneviève Giordanengo (1996) tient compte de celle de son prédécesseur et s'appuie sur les manuscrits du Vatican, du Mans, de Florence et de Vendôme. L'éditrice signale une seule variante, minime, entre les témoins médiévaux.

En confrontant la copie manuscrite à la transcription latine, on constatera que l'écriture du XIIe siècle, d'un assez gros module, est facilement lisible ; que les abréviations, très classiques, portent toujours sur les mêmes mots ou les mêmes types de syllabes ; que des initiales rubriquées de taille discrète, débordant dans la marge gauche, scandent les articulations du texte tandis qu'une initiale plus grande marque le début de l'épître suivante au f. 96v. Grâce à la réglure à la pointe sèche, la disposition horizontale des lignes est régulière. La justification est recherchée à gauche mais nullement à droite, où les mots sont pourtant fréquemment sectionnés.

À suivre :

> Transcription du texte

> Traduction du texte

 

 

 
f. 95r : Tibi videris…
 

f. 94v : Veraciter agnoscitur…

 

détail du feuliiet coupé





f. 94v : Hic desunt…
 
 
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