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Reliure du manuscrit :
5. Conclusion

Que retenir sur l'histoire de la reliure du manuscrit 193 de la Bibliothèque municipale de Vendôme ? Les traces de brûlures, aux f. 38-39 et en gouttière, restent localisées, ce qui prouve simplement que les cahiers 6 et 7 étaient reliés ensemble lors de l'incident. Le bon état actuel de la reliure ne permet pas de voir le dos des cahiers, mais il est possible qu'il y ait des traces d'une couture antérieure à la couture actuelle. Des pliures provenant d'une ancienne reliure sont visibles sur le rempli de la gouttière supérieure. Le passage des nerfs dans les ais est peu visible, mais il est probable qu'il se fait dans le chant. On observe cependant une légère chasse en tête et en queue, ce qui peut-être l'indice d'ais en partie refaçonnés. La couvrure est remployée : elle était alors déjà très durcie et difficile à coller, si bien que, au second plat, le relieur a été contraint de coudre ensemble les remplis de tête et de queue.

Renforcement des remplis


Les questions restent nombreuses. Retenons simplement que :
– le manuscrit fut relié après 1132 ;
– la reliure fut refaite ou reprise au début du XVIe siècle en utilisant des matériaux déjà éprouvés par l'usage : les ais, la couvrure, les gardes. Ces matériaux pouvaient provenir de la reliure primitive de ce manuscrit, mais ce n'est pas certain ;
– la reliure a été consolidée en 1949 dans les ateliers de la Bibliothèque nationale.

Manuscrit perdu 

 

À suivre : La lettre

 

 
Traces de brûlure aux f. 38v et 39r

 

 
Passage des nerfs

 

 
Chasse en tête

 

 
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